Communication de crise en cas d’incendie industriel : le cas des sites SEVESO

La communication de crise au service de l'entreprise

La stratégie de communication est au service de la stratégie de l’entreprise, de la gestion de crise, de la finalité de l’ensemble de la démarche (redémarrer des installations, transférer ou fermer un site, œuvrer sur l’image etc). Lors d’un incendie, de très nombreuses parties prenantes sont impliquées et celles-ci communiquent également. Il y a, de plus, à veiller aux relations entre l’industrie impactée et ses différentes partenaires. A ce titre, il faut veiller à ce que la communication ne soit pas une source de crise supplémentaire et n’engendre pas des crispations dans un écosystème tendu avec, parfois, des conséquences graves.

Les 6 grandes étapes

01

Detection de la crise

02

Activation de la cellule de crise

03

Evaluation de la situation

04

Diffuser un message clair et cohérent

05

Gestion des médias

06

Suivi et évaluation

La communication de crise : trouver le parfait équilibre

La communication dans le cas d’un incendie doit, par ailleurs, être finement dosée (nous sommes donc loin de la recherche de figures de style) puisque la fumée – et sa nocivité éventuelle – peut avoir un impact sanitaire important sur les riverains. Il faut donc trouver un juste équilibre, en lien avec les autorités, pour ne pas minimiser les risques (ce qui serait criminel) mais ne pas affoler inutilement la population.

La pratique du « off » avec les journalistes (d’autant plus si une relation existe déjà avec eux) constitue une démarche intéressante pour, également, (en complément des informations) expliquer tous ces paramètres et, souvent, toutes ces nuances.

Présenter l'évènement par l'action

Le fait que les riverains soient impactés ou non, que l’événement ait provoqué des blessés, sont des paramètres essentiels qui vont modifier la communication. Le ton et le contenu des messages vont s’en trouver fortement modifiés même si, sans être cynique, la présence de victimes peut constituer un point de focalisation pertinent.

Un incendie, en particulier depuis celui de Lubrizol et Normandie Logistique à Rouen, est, souvent, l’exemple emblématique du décalage important existant entre la gravité réelle, technique, objective… d’un événement et sa perception extérieure. L’image jouant, évidemment, un rôle essentiel par rapport à la fuite d’un produit incolore alors que les conséquences peuvent être plus graves.

Dans le cas d’un incendie, la question centrale, la plus difficile, reste à connaître la nocivité, toxicité, des fumées. Or, il n’est pas rare que la réponse – selon le niveau d’équipement des pompiers – ne soit connue que quelques heures après le début de l’événement alors que les riverains, les journalistes, les autorités veulent une réponse immédiate.

Pour un incendie, comme pour d’autres crises, l’objectif est, si possible, de présenter l’événement par l’action menée sur celui-ci. Or, les sites classés Seveso disposent, à la fois, de matériel, d’équipements, d’intervenants et d’une organisation qui assurent le déroulement d’un plan préétabli testé lors d’exercices. Il y a donc la matière à valoriser tous ces moyens de prévention et d’extinction.

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